Freelance : comment accorder harmonieusement vie professionnelle et vie privée ?

« Tu travailles en freelance ? » « Quelle chance, quel luxe ! »
C’est vrai, beaucoup de salariés rêvent de cette situation. Mais le travail à domicile n’a-t-il que des avantages ? Un des principaux risques du freelancing est de laisser envahir sa sphère personnelle par son métier. Une étude du CNAM (Centre National des Arts et Métiers) de 2019 a montré que les indépendants souffrent d’une moins bonne conciliation entre vie professionnelle et vie privée que les salariés : 82 % de ces derniers sont satisfaits de l’articulation entre ces 2 sphères, contre seulement 68 % pour les freelances.
Comment faire pour que ces 2 sphères n’empiètent pas l’une sur l’autre quand on travaille chez soi ? Je t’indique 7 conseils pour concilier ta vie privée et ta vie professionnelle, ainsi que les bénéfices que tu en tireras.

1. Définis bien tes horaires pour mieux concilier vie pro et vie perso 

C’est la première exigence ! Il est impératif que tu définisses tes jours et tes plages horaires de travail et que tu les respectes au maximum. En tant qu’indépendant, tu as une liberté totale d’organisation de ton emploi du temps. C’est un des attraits du freelancing. Mais attention au risque de laisser envahir ta vie privée par un excès de travail.

Travailler le soir, le week-end, parfois pendant les vacances, peut être tentant lorsque tu as une mission urgente ou qui te passionne. Il faut y résister, car cela se fera aux dépens de ta vie familiale et sociale. Cela t’épuisera aussi, physiquement et mentalement.

Une étude, menée en 2016 par BPI France, a montré que 15 % des freelances étaient en burn-out ou en risque de l’être. La difficulté à séparer vie personnelle et vie professionnelle faisait partie des facteurs responsables du problème.

Les neurosciences ont montré que le cerveau humain est paresseux. Il n’aime pas le changement et adore sa routine. Respecter un emploi du temps clairement établi est un bon moyen d’instaurer une régularité. C’est ce qui te permettra d’induire des automatismes et de faciliter la mise en place d’un rythme de travail sans effort.

Il te faudra également définir ce cadre auprès de ton entourage. Informe ta famille et tes connaissances que tu n’es pas joignable pendant tes horaires de travail et qu’ils doivent respecter ton emploi du temps. Ta présence à la maison ne signifie pas que tu es disponible.

2. Aménage ton espace de travail à la maison

Organise-toi une pièce ou un coin dans ta maison qui fera office de bureau ; ce n’est pas une option. Idéalement, ce lieu doit être calme et réservé exclusivement à ton travail, de façon permanente.

Tu pourras y installer tout ton matériel et tes facilités : imprimante, téléphone, dossiers et documents, fournitures, chaise ou fauteuil confortable, etc. 

Cette séparation des espaces privé et professionnel facilitera ton organisation, et elle favorisera l’instauration d’une routine. Tu te glisseras ainsi, d’autant plus facilement, dans ton rôle de freelance, tout en étant « à la maison ».

Si tu es amené à recevoir des clients à domicile, privilégie dans la mesure du possible, un accès indépendant. Et n’oublie pas que ces rendez-vous doivent se passer pendant tes horaires de travail.

3. Accorde-toi des pauses pendant ton activité professionnelle

Les pauses ne sont pas un luxe ! Elles sont indispensables pour une meilleure efficacité et qualité de travail.

Travailler à domicile non-stop est un danger qui guette le freelance. Lorsque tu es seul, sans source extérieure de distraction, la tentation de te plonger pendant des heures d’affilée dans tes commandes est bel et bien là. Pourtant, cela est contre-productif. Notre capacité d’attention ne dépasserait pas 60 à 90 minutes.

Une étude menée à l’École de Management de Grenoble a montré que de vraies petites pauses de déconnexion, aussi courtes que 1 à 5 minutes, peuvent être bénéfiques pour notre cerveau. Elles évitent l’épuisement et la surchauffe mentale.  

Mais attention, il ne s’agit pas d’aller te consacrer à des tâches ménagères ou de consulter ton téléphone, envoyer des textos, etc. Offre-toi un vrai moment de relaxation, de rêverie même. C’est là que ton cerveau récupère ses ressources tout en favorisant la créativité et les idées nouvelles sans même que tu t’en aperçoives. Ces instants, à regarder par la fenêtre ou à écouter quelques minutes de musique seront du temps de gagné, au final !

Le fait d’être chez soi est un atout pour s’offrir des pauses plus longues pour te ressourcer. Tu peux te détendre avec ton animal de compagnie, promener le chien, aller chercher tes enfants de l’école, ou simplement écouter quelques minutes de musique, installé dans un fauteuil ou allongé sur ton canapé.

4. Gère bien les commandes avec tes clients

Organise bien ton planning. Refuser des commandes lorsque cela est nécessaire est déterminant pour un bon équilibre entre tes vies pro et perso. 

Le freelancing offre une totale liberté de choix de ses missions et de ses clients. Le piège est d’accepter trop de travail par envie personnelle, passion, ou par souhait de satisfaire ses clients. Cette tentation de se rajouter des heures supplémentaires est donc très facile. Le risque de te laisser déborder est donc bien là. 

Cela se fera aux dépens de ta vie privée, car pour y répondre, tu devras travailler en dehors des horaires dédiés à cela.  

5. Déconnecte-toi en dehors de tes heures de professionnel indépendant 

Déconnecte-toi – au sens propre et figuré – en dehors de tes heures de travail, pendant tes week-ends et vacances. Résiste à la tentation de répondre à des messages ou à des appels professionnels, si ce n’est pas le moment d’ « être au bureau » !

Pense à :

  • Activer la réponse automatique de ta messagerie, en mode « absent », pendant tes vacances.
  • Désactiver les notifications de ta boite mail sur ton téléphone. Tu auras toujours la possibilité de consulter les éventuels messages lorsque tu l’auras décidé.
  • Utiliser tous tes moments de liberté et de déconnexion pour te vider l’esprit. Cela en sera d’autant plus bénéfique lorsque tu reprendras le travail.
  • Profiter pleinement de ta famille, de tes proches et amis. Sois avec eux à 100 %, en oubliant totalement le travail. 

Grâce à ces soupapes, tu évacueras le stress et seras d’autant plus disposé à te remettre au travail avec une envie et une créativité reboostées.

6. Profite aussi de ta flexibilité de freelance

Tu peux t’offrir quelques heures ou même une journée complète de repos ou d’activité non-professionnelle si ta vie personnelle le demande ou si tu en éprouves tout simplement le besoin. Tu es ton propre patron ! Entre un envahissement total de ta vie privée par le travail ou alors une incapacité à t’organiser pour avoir un rendement suffisant, trouve le juste milieu.

Sois efficace dans ton activité freelance, tout en profitant des avantages du travail chez soi. C’est bien pour cela, aussi, que tu as choisi ce métier !

7. Partage un espace de coworking si tu n’arrives pas à te concentrer  à la maison

Si tu aimes ta liberté de freelance, mais que tu n’arrives pas à définir une frontière claire entre vie pro et vie perso, tu peux opter pour le coworking. C’est vrai, qu’il est parfois difficile d’organiser un coin de travail à son domicile, ou même de réussir à décrocher mentalement de sa sphère privée. Pour certains, le sentiment d’isolement peut être pesant à vivre aussi.

La possibilité de louer un espace partagé avec d’autres travailleurs est, dans ce cas, une option. Elle te permettra de définir plus nettement une barrière entre vies privée et professionnelle.

Si l’isolement est difficile à supporter, tu peux découvrir des conseils pour gérer la solitude dans sa vie de freelance.

Toutes ces méthodes d’organisation que je te propose te permettront de trouver le juste milieu entre ton travail et ta vie privée. Tu seras plus heureux, tes proches, mais aussi tes clients en profiteront indirectement, aussi !

Lila B
Article rédigé bénévolement lors de l’élaboration de mon portfolio de formation en rédaction web.

Sources :

L’indépendance favorise-t-elle l’articulation travail | CEET

Toutes les pauses au travail ne se valent pas | Slate.fr

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